lundi 18 avril 2022

Aumônerie Catholique des Jeunes filles - L'autorité parentale, et ses substituts éventuels

"Bonsoir les filles ! Un peu de silence s'il vous plaît."

...le brouhaha se calme...

"J'espère que les partiels et les vacances se sont bien passés pour chacune d'entre vous. Ce soir nous débutons notre nouveau cycle de réflexion. Après dépouillement de vos réponses à notre petit sondage, et consultation de notre aumônier le père Olivier, le bureau a fixé le thème de réflexion pour cette année scolaire. Nous réfléchirons et débattrons donc sur l'autorité parentale, et ses substituts éventuels."

... murmures dans la salle, certaines palissent ou rougissent...

"Nous sommes quasiment toutes majeures ici. Entre 18 et 24 ans pour la grosse majorité d'entre nous. Que peux, à notre âge, signifier l'autorité parentale ? Est-ce un vieux souvenir, peut-être jeté aux orties, ou est-ce encore d'actualité ? Comment la ressentons-nous ? Comment s'exerce-t-elle ? Qu'en pensent nos parents ? Certaines d'entre nous reçoivent-elles encore, ou à nouveau, des châtiments corporels ? Comment le vivent-elle ? Est-ce à leur initiative, ou contraintes par leurs parents ? Je vous propose donc de débattre sans tabous sur ce thème qu'il nous a paru intéressant d'explorer. "

... un silence religieux règne sur la salle, 30 paires d'yeux fixent attentivement Valentine, qui poursuit...

"Pour débuter, je vous propose que nous relisions la Bible. Que nous dit-elle sur l'autorité parentale ? J'appelle Ségolène à me rejoindre au micro."

... Ségolène se lève alors et rejoint la tribune...

"Merci Valentine. Bonsoir les filles. Je vais donc vous relire un extrait que vous connaissez sans doute toutes par coeur, le début du chapitre 6 de la lettre de l'apôtre Paul aux Ephésiens :

   "Enfants, obéissez à vos parents comme le Seigneur le veut, car cela est juste.
   Honore ton père et ta mère - c'est le premier commandement avec une promesse - afin que tu sois heureux et vive longtemps sur terre.
   Et vous les parents, ne poussez pas vos enfants à la révolte, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur"
... Amen !

Ségolène reprend :
"Selon moi, l'autorité parentale ne cesse donc pas à la majorité. Dix-huit ans est une limite parfaitement arbitraire. D'ailleurs auparavant la majorité était fixée à 21 ans. Pourquoi une jeune fille, qui était sous l'autorité de ses parents à 20 ans passés, ne le serait plus aujourd'hui dès qu'elle atteint ses 18 ans ? C'est absurde ! Nos parents restent nos parents. D'ailleurs nous sommes étudiantes et toujours dépendantes d'eux. Nous vivons encore sous leur toit, au moins le week-end pour celles qui viennent de province. Pour ma part, je pense que la limite est le mariage. Nous passons alors sous l'autorité de notre mari, pour fonder avec lui et sous sa direction une nouvelle famille."

Larges approbations dans la salle

Margot demande la parole :
"Je suis entièrement d'accord. La Bible nous demande d'obéir à nos parents et de les respecter. Nous avons de plus besoins d'eux, de leur expérience, des limites qu'ils peuvent nous fixer. Leur autorité s'exerce à notre service et pour notre bien. Je pense donc comme Ségolène que, jusqu'à notre mariage, nous devons la respecter."

Valérie intervient :
"Pour ma part j'ai bientôt 24 ans. Je termine mon master 2 cette année. Comme je n'ai pas de fiancé je compte chercher du travail et prendre un studio. Je serai alors matériellement et financièrement indépendante de mes parents. Dans ce cas je pense que l'autorité parentale se distend inévitablement. Par exemple je n'aurai pas de compte à leur rendre si je sors ou rentre plus tard le soir. De même ils ne sauront pas qui je reçois chez moi. Me connaissant, j'ai peur d'abuser de ma prochaine liberté. Mais comment mes parents pourraient-ils maintenir leur autorité dans ces conditions ?"

Ségolène lui répond :
"Effectivement, c'est plus compliqué. Mais dans ce cas c'est à toi de leur en donner la possibilité et l'opportunité. Tu t'entend bien avec tes parents ?"

"Oui, bien sûr ! Surtout avec ma mère. J'ai beaucoup de complicité avec elle."

"Et bien, si tu as le sentiment que tu as abusé de ta nouvelle liberté, confesse-toi à ta mère, afin de lui offrir la possibilité de te recadrer. Tu peux même lui en parler dès à présent, afin de préparer cette nouvelle étape de ta vie avec les meilleures chances de succès."

"Tu as raison. Merci ! C'est ce que je vais faire." répondit Valérie avec un sourire radieux.

Valentine reprend la direction du débat :
"Est-ce que certaines d'entre vous, ici, ne sont pas d'accord avec le principe de l'autorité parentale sur les jeunes filles majeures que nous sommes ?"

Elisabeth lève la main :
"Sur le principe de l'autorité parentale je n'ai aucun problème. Par contre tu as évoqué tout à l'heure les châtiments corporels. J'accepte naturellement l'autorité de mes parents. J'avoue même que j'en ai parfois bien besoin ! Mais je ne sais pas comment je réagirais si mes parents s'avisaient de me me donner à nouveau la fessée. Je n'en ai pas reçue depuis que je suis réglée, et je ne crois pas que je pourrais l'accepter."

Sarah prend la parole pour lui répondre :
"Je te comprend Elisabeth. Si tes parents voulaient, tout d'un coup et de force, t'administrer une fessée, ce ne serait sans doute pas la bonne façon de procéder, et risquerait de s'avérer contre-productif. Les parents doivent tenir compte de l'âge et de l'autonomie des leurs enfants, et négocier avec eux. Certaines règles ne doivent pas être imposées, mais introduites en douceur. "

"Même négociée, comme tu dis, je me vois mal accepter que mes parents me fessent à nouveau !", répond Elisabeth, la mine dubitative.

Alix intervient :
"Elisabeth, j'étais exactement dans le même cas que toi. Et pourtant il m'arrive aujourd'hui de recevoir la fessée, à MA demande. Je pense que certaines règles de discipline gagnent à être initiées par les jeunes filles elles-même. En ce qui me concerne c'est moi même qui ai demandé à mes parents de me donner à nouveau la fessée. Je sentais le besoin d'être recadrée et punie. Ils ont accepté. Je le vis très bien et je leur en suis très reconnaissante."

Elisabeth : "ça alors ! Quand même, j'aurais trop honte !"

Ségolène : "Justement. Je crois que la honte fait partie de la fessée. Comme la douleur. Ce n'est certes pas agréable sur le moment, mais justement c'est grâce à la honte et la douleur que la fessée est si efficace. Une bonne fessée nous permet alors de nous sentir punie, puis pardonnée. Cela ne dispense pas d'aller ensuite se confesser, bien sûr ! Chez moi les deux sont complémentaires, et font en quelque sorte partie de la thérapie."

Lorraine :
"Je voudrais rebondir au sujet de la confession : la fessée peut également intervenir après. Personnellement c'est ainsi que je suis revenue à la fessée, grâce à mon confesseur. Je m'explique. Après nous avoir donné l'absolution, le prêtre peut également nous proposer une "peine temporelle", à titre de purification. Je voudrais à ce sujet vous lire ce qu'en dit le petit livret diffusé par notre diocèse à l'occasion de l'année jubilaire de la Miséricorde, voulue par notre bon Pape François, année qui se termine dans quelques semaines :

"Tout pêché demande une double réparation. D'abord en faisant appel à la miséricorde de Dieu, notamment à la messe (c'est la préparation pénitentielle) et en demandant le sacrement de la pénitence et de la réconciliation (la "confession"). Ensuite en cherchant à réparer le mal commis, par exemple en avouant la vérité .../...
Aussi le Seigneur, dans sa justice et sa miséricorde, impose-t-il une peine liée à notre pêché, tant pour que soit rendue justice à celui que nous avons lésé, que pour que nous luttions plus efficacement contre les conséquences à long terme de notre pêché. Cette peine, on l'appelle "peine temporelle". Le pêcheur, bien que déjà pardonné par Dieu, peut encore avoir besoin de la purification de la peine temporelle. L'indulgence divine est donc intimement liée à une conversion du coeur et à une démarche manifeste de réparation, proposée non seulement au cours des années saintes, mais aussi de bien d'autres manières..."

"Je poursuis mon histoire. J'avais 19 ans et j'avais fait une grosse bêtise. Je suis donc allée à confesse. Mon directeur de conscience m'a écouté attentivement et m'a posé quelques questions. Après m'avoir donnée l'absolution il m'a fixé une peine temporelle. Je devais écrire une lettre à mes parents où je leur avouait ce que j'avais fait, ainsi que l'origine de ma démarche, et accepter docilement la punition qu'ils m'infligeraient.

Je dois avouer que mon confesseur connaissait très bien ma famille et mes parents, et je crois donc qu'il se doutait de se risquait de m'arriver. Quelques jours après l'arrivée de ma lettre mes parents m'ont en effet prise à part et vertement sermonnée. J'étais vraiment dans mes petits souliers ! Enfin le verdict est arrivé, annoncé par mon père : j'allais pour ma faute recevoir une fessée magistrale.

J'ai bredouillé que j'acceptais, puis ma mère ma prise par la main pour m'entrainer dans sa chambre. Une chaise trônait au milieu, la brosse à cheveux maternelle sur le coussin. Maman s'en est saisie, s'est assise et m'a couchée en travers de ses cuisses. Maman a commencé la fessée sur ma jupe, mais n'a ensuite pas tardé à me trousser. La douleur était déjà intolérable. J'ai cru défaillir quand ma mère m'a abaissée la culotte ! J'ai vraiment passé un mauvais quart d'heure. Une de ces fessées qui comptent dans la vie d'une jeune fille."

Bérangère : "Qu'est-ce que tu avais fait pour recevoir une telle punition ?"

Lorraine, piquant un fard :
"Ce que font parfois les filles de notre âge. J'avais comme on dit "croqué les oeufs avant Pâques". C'est parfois difficile de résister quand on a le béguin pour un garçon séduisant. Malheureusement je me suis vite rendu compte de mon erreur, regrettant amèrement de m'être donnée si vite !"

Virginie, l'air coquine et gêné en même temps :
"Je pense qu'il y en au d'autres, ici même, qui mériteraient une bonne fessée"

Légers rires et acquiescements dans la salle

 Virginie, reprenant :
"On sait bien qu'on ne commet pas un crime. En même temps notre conscience nous tarabuste un peu, nous disant que ce n'est pas très bien. J'avoue avoir parfois été tentée d'avouer certaines choses à ma mère, de recevoir une bonne fessée, suivie d'un gros câlin pour me consoler !"

Bérangère : "Pour cela je fais sans mes parents. Parfois, pour me punir, je pratique l'auto-fessée. Fesses nues, avec ma brosse à cheveux. Bon, je me doute bien que ce n'est pas tout à fait équivalent à une vraie fessée : quand la douleur devient forte on a irrésistiblement tendance à claquer moins fort, ou là où ça fait moins mal, et à marquer des pauses..."

Kim, l'interrompant brusquement :
"Je te confirme que c'est très différent d'une vraie fessée ! Tu y perd énormément. Lorsque tu reçois une fessée des mains d'une autre personne cela n'a rien à voir. Outre une fessée sans doute plus cuisante, tu perd réellement le contrôle et ressens un sentiment de vulnérabilité exacerbé. La fessée est vraiment une expérience unique ! Pas agréable du tout sur le moment - la crainte, le sentiment de honte, et la douleur - mais qui te libère vraiment et te permet ensuite de rebondir du bon pied."

Elisabeth :
"Tu es donc fessée toi aussi ! Et, si je peux me permettre une question indiscrète, est-ce par ton père ou ta mère ?"

Kim :
"En règle générale c'est par mon père, même s'il y a parfois des exceptions. Le père, le mari, incarnent traditionnellement l'autorité dans la famille. Je préfère donc que ce soit mon père qui me punisse, même si c'est gênant je te le concède. C'est un bon rappel du principe de l'autorité masculine,  que nous ne devrons pas perdre de vue quand nous prendrons notre envol, et je pense donc que c'est utile."

Sarah intervient :
"Pour ma part c'est toujours ma mère qui intervient. Entre femmes je trouve cela moins gênant, ma pudeur reste ainsi mieux respectée. Même si la honte reste toujours présente, ce qui est d'ailleurs une bonne chose et fait partie de la thérapie comme le disait Ségolène."

Ségolène confirme à son tour :
"C'est également généralement ma mère qui nous fesse, mes soeurs et moi. Et quand, exceptionnellement, mon père s'en charge, il ne nous déculotte pas. Mais, même culottées, je peux vous garantir que cela chauffe encore plus !"


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